Stéphanie: de l’ombre à son affirmation..suite

Si vous arrivez sans avoir lu la première partie  du témoignage de Stéphanie : 

Stéphanie est passée par des montagnes russes d’émotions, entre moments de doutes et découvertes libératrices, jusqu’à vivre l’une de ses plus grandes révélations.

Mais que s’est-il passé ensuite ? Comment cela s’est passé avec sa famille ,quelle a été  la réaction de sa femme, et ces échanges ont ils changé sa vision d’elle-même ? Quid du Diner de Charly ? Quelles sont ses perspectives ?

Et surtout que pense -t-elle de son passage chez  Transbeauté ! 

C’est maintenant 

Plongez dans la suite de son témoignage

Stéphanie, en robe noire à sequins, est assise près d'une fenêtre, affichant un maquillage élégant et un regard confiant dans une chambre d'hôtel au décor chaleureux.

As-tu des craintes vis-à-vis de la société, ta famille etc... des appréhensions, une générale quelconque ?

J’ai abordé le sujet avec ma femme pour la première fois il ya environ 10 ans.

Nous étions mariés depuis 15 ans et j’allais mal à cette époque, vivre ma féminité en cachette était devenu trop lourd à porter.

J’avais besoin de le partager avec quelqu’un.

Bien sûr c’était un gros choc pour elle, comme si son monde s’écroulait.

Elle a préféré faire comme si cela n’existait pas. Nos enfants étaient jeunes et on ne voyageait pas vraiment de solution.

J’ai continué d’exprimer ma féminité de manière cachée avec plus ou moins des moments difficiles.

Plus en plus de mal à vivre ma féminité en cachette : pas évident pour ma femme

 Puis il y a un an, c’est de nouveau ressurgi de manière forte.

J’avais de plus en plus de mal à vivre ma féminité en cachette et nous en avons reparlé.

Je me suis rendu compte finalement que la première fois elle n’avait pas bien compris.

Quand on annonce avoir une part féminine ou l’envie de passer des moments en femme, c’est sans doute évident pour nous mais pas pour nos femmes.

Il faut prendre le temps de poser les mots et de répondre aux questions.

Je ne peux pas dire qu’elle l’accepte maintenant, mais elle fait des efforts.

Elle comprend mieux, elle est sensible aux souffrances que j’ai traversé depuis tout ce temps et pour le moment elle est prête à m’accorder du temps pour vivre ma féminité en dehors de la maison

"mon fils aîné, pour qui finalement c'était un non-sujet, mais .."

Nous avons pris la décision de le dire à nos 3 fils, 24, 21 et 17 ans.

Je redoutais ce moment mais en même temps c’était un soulagement de le partager, que tout cela ne soit plus caché.

Comme je m’absente de la maison, je ne voulais pas qu’ils imaginent des choses.

Une psychologue m’a dit que même si ça ne leur plait pas, le cacher c’est aussi leur transmettre le message qu’on doit cacher qui on est. J’ai trouvé ça très juste.

  Je savais que mes enfants n’étaient pas transphobes mais quand le sujet vous touche directement, on peut réagir différemment.

 Premiere surprise !  La réaction de mon fils ainé, pour qui finalement c’était un non sujet.  Peut-être qu’avec son âge c’était plus facile pour lui.

Le partager avec mon deuxieme fils , j’étais plus à l’aise, il est homosexuel et i lconnait plus le milieu.

Je sais qu’il en a parlé avec ses amis et je trouve que cela nous a rapproché. Nous pouvons partager plus de choses ensemble, un début de complicité sur certains sujets s’installe.

Pour mon dernier fils  c’est plus compliqué. Il a passé un mois sans me parler et puis petit à petit nos relations reprennent sans que nous abordions le sujet.

Il lui faudra certainement du temps.

Je l’ai aussi dit à mes parents qui ont 80 ans. Encore une fois ça a été un bouleversement pour eux mais sans rejet.

Ma mère surtout se posent beaucoup de questions. Elle se culpabilise un peu de ne pas l’avoir deviné.

Elle avait trouvé des vêtements quand j’étais adolescent et m’avait questionné mais c’était trop difficile pour moi d’en parler à ce moment-là et elle n’a pas insisté.

La encore je me rends compte de l’importance de dire les choses clairement.

Je l’avais annoncé à mes parents par téléphone . Quand je suis allée les voir ensuite, ma mère s’attendait que je débarque en femme ! 

Je me sens mieux maintenant que mon entourage proche le sache même s’ils sont encore mal à l’aise avec le sujet.

C’est quand-même un début de reconnaissance.

- Quelles sont les prochaines étapes dans ta féminisation (s'il y en a à venir), ou des envies que tu n'as pas encore testées mais qui te plairaient ?

 Les prochaines étapes pour moi seraient de prendre encore plus confiance en moi et de sortir plus en journée.

Comme beaucoup je suis attirée par des tenues très féminines mais qui sont moins passe-partout.

J’aimerais vraiment trouver mon style féminin pour sortir sans trop se faire remarquer, pourquoi pas trouver quelqu’un pour me conseiller, c’est bien d’avoir un regard extérieur je trouve.

Et c’est surtout entretenir les liens que j’ai créés avec les personnes que j’ai rencontrées, les voir régulièrement.

Je ne sais pas à quel point c’est lié à ma féminité mais je n’ai jamais eu d’amis vraiment proches, peut-être parce que quelque part je ne pouvais pas être vraiment moi-même.

Les rencontres que j’ai faites récemment, notamment au diner de Charly et ensuite sont vraiment précieuses pour moi. 

- Pourquoi avoir fait appel à moi, et qu'est-ce que je t'ai apporté dans cette étape de ta vie, si je t'ai apporté quelque chose ?

Je connaissais ton site et ton blog que je lis régulièrement .

Ca faisait un moment que je voulais venir te voir.

Ton engagement à nos côtés et la visibilité que tu nous donnes est vraiment très important.

Quand j’ai décidé de venir à mon premier diner de Charly en octobre, c’était l’occasion.

J’avais constaté tes talents de maquilleuse, puis la j’ai découvert ta bienveillance et ton écoute.

J’ai toujours adoré le maquillage tout en étant maladroite lorsque je le faisais.

Quand je vois le résultat je suis impressionnée et je me plais, je me trouve bien.

Cela ne parait pas grande chose mais ça donne aussi cette confiance de s’accepter telle que l’on est, de s’assumer et de sortir.

On aimerait toutes avoir le passing parfait, mais il y a souvent quelque chose qui nous trahit, le gestuel, la voix… mais je suis prête à assumer si je me trouve bien.

Chaque sortie que je fais apporte quelque chose de plus, une expérience, une rencontre, un petit pas supplémentaire sur ce chemin que l’on trace.

Tu m’as présenté tes connaissances et  tout de suite je me sentais moins seule

J’attendais cette soirée depuis très longtemps et toutes ces belles rencontres, cette bienveillance et acceptation fait du bien.

On a toutes nos moments de doute…

Parfois on se dit que ce serait quand-même bien plus simple de vivre une vie d’homme « normal » mais je repars avec tellement de bons souvenirs qui font que finalement toutes ces difficultés en valent la peine, puis on passerait à côté de toutes ces paillettes.

Quelle anecdote peux-tu nous raconter suite à cette séance ? ou comment te sentais tu après cette séance ? Qu’as tu fait tout de suite après nôtre rencontre ?

En rentrant à la maison après ce weekend à Paris, j’ai senti ma femme très tendue.

Nous avons eu une discussion difficile, elle disait à nouveau qu’elle ne se voyait pas continuer comme ça.

Puis, à ma surprise elle m’a demandé de voir des photos.

Avant elle a toujours dit qu’elle ne voulait pas, qu’elle ne pouvait pas me voir en femme.

Elle a pris le temps d’étudier les photos, zoomant sur le maquillage.

Elle m’a demandé qui m’avait maquillée et m’a dit qu’elle était finalement contente d’avoir vu des photos. Comme ça elle s’imaginait moins de choses.

Elle m’a dit que j’étais bien, que je pourrais être une copine.

Après avoir discuté avec d’autres, je sais qu’une acceptation n’est pas forcément acquise pour toujours mais j’étais touchée par ses mots.

C’est encore un petit pas vers une reconnaissance de qui je suis vraiment

Pour terminer je dirai qu’assumer ma féminité en sortie et en parler autour de moi m’a donné plus de confiance en moi mais dans tous les aspects de la vie.

Avant je n’osais pas sortir. Mais  je me disais toujours « tu te rends compte de la force que tu aurais si tu réussissais à sortir et à l’assumer »

Maintenant j’ai franchi cette étape. Je constate que j’ai évolué en tant que personne. Je suis convaincu que, une fois l’équilibre trouvé, cette féminité nous rend meilleures et plus fortes.

Magnifique !

Quel magnifique témoignage ! Un de plus . Merci Stéphanie.

Le témoignage de Stéphanie fait écho à de nombreuses histoires que je rencontre chez Transbeauté et à d’autres récits partagés sur mon blog.

Pendant des années, Stéphanie a jonglé entre la peur du rejet, l’angoisse du regard des autres et un besoin profond de vivre pleinement sa féminité.

Ce parcours, entre refoulement et libération, est une réalité partagée par beaucoup, et c’est précisément ici que Transbeauté intervient.

Avec mon expérience, j’ai pu constater qu’une séance de maquillage est bien plus qu’un simple moment de beauté.

Pour certaines, c’est une révélation, pour d’autres, une véritable libération.

 C’est l’ouverture à une nouvelle dimension personnelle, un univers où la féminité peut s’exprimer sans crainte.

 Chaque première séance est souvent d’une intensité incroyable, chargée d’émotions puissantes, comme un pas vers soi-même. 

Je vous permets aussi d’accéder à mon « carnet d’adresse » et de belles sorties pour vivre votre féminité bien accompagnée.

Chez Transbeauté, j’offre cet espace de bienveillance et de découverte, où l’accompagnement dépasse largement le maquillage : c’est une expérience transformative, une véritable rencontre avec soi-même.

Alors, on se voit bientôt ? 

Jennifer 

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11 thoughts on “Stéphanie: de l’ombre à son affirmation..suite

  • Hello Stéphanie,

    Ton témoignage, bien que nous ne nous connaissions pas du tout (enfin… qui sait), résonne profondément en moi.
    Ce qui est incroyable, c’est, qu’alors que nous ne nous sommes jamais vues, que nous venons sans doute de cultures, de parcours de vie et d’éducation différents… j’aurais pu écrire la même histoire.

    Comme toi, j’ai pris la décision de le dire à ma femme. Avec cette impression de lui avoir lancer un véritable parpaing au visage !

    Mais je ne pouvais plus lui mentir, c’était inconcevable. Mentir à celle que j’aime, cacher qui je suis, vivre en deux morceaux… La souffrance est inimaginable quand on ne le vit pas et surtout quand on le cache depuis des années et que cela revient sans cesse.

    Si les gens savaient ce que nous vivons , ils comprendraient que ce n’est ni une lubie ni un effet de mode ni je ne sais quoi. ( ça m’est arrivé à une époque ou internet , le wokisme , etc n existaient même pas !

    Bref un peu de pédagogie, ils changeraient sûrement d’avis !

    Alors, même si je sais que ce n’est pas gagné avec ma femme, je me dis au fond de moi au moins elle a accès à la version la plus sincère de moi-même. Je n’ai pas changé : j’ai seulement révélé qui je suis, pleinement et honnêtement.

    En tout cas, bravo à toi !

    Moi, je suis encore coincée dans un petit bout de dépression, même si j’ai aussi fait le saut en sortant au dîner de Charly.
    La phase d’acceptation vient à peine de démarrer pour moi (merci au modèle de Kübler-Ross et ses fameuses étapes que nous traversons toutes !).

    Bonne continuation à toi.

    Sabine

  • Bonjour à toutes.
    Une précision : l’acceptation est toujours susceptible d’être revue à la hausse mais surtout à la baisse. Communiquez, soyez claires sur votre projet autant que possible.
    Claude

  • Bonjour Stéphanie
    Nous sommes en partie toutes passées par cette étape de dévoilement de notre féminité avec nos épouses ou nos compagnes. Quelle épreuve pour tout le monde !
    L’acceptation de cette situation est complexe, une garde robe trop féminine freine souvent ce process .( je suis passée par cette étape aussi des vêtements pas à son goût cela ne rassure pas nos compagnes )
    Avec mon épouse, nous avons fait un tri et renouvelé ensemble lors d’achats en boutique ma garde robe et cela a permis de créer une nouvelle complicité ; elle choisit, me donne souvent son avis, me corrige ou me complimente voir me dire « je suis jalouse de ta tenue »
    Pour mon prochain achat d’une paire de botte, je les ai achetées selon sa préférence. Le relationnel fonctionne beaucoup mieux.
    Je crois que cette implication est nécessaire pour avancer et réussir ensemble cette nouvelle vie.
    Tu es sur la bonne voie, continue.
    Maud

    • Bonjour Maud, bonjour à toutes,

      Si je ne suis pas du tout passée par ce chemin, c’est néanmoins une excellente stratégie pour les raisons que donne Maud. J’ajoute, au risque de déplaire, que les tenues que je vois souvent ici sont du domaine des fantasmes masculins et que la vie courante c’est autre chose. Je prétends savoir de quoi je parle. Pour cette autre raisons
      faites confiance à vos compagnes. Elles savent ce qu’est la vie quotidienne au féminin dans la réalité et pas dans les fantasmes. Écoutez les, valorisez leurs avis. Tout le monde y trouveras son compte.
      Je ne m’habille pas de la même façon pour un dîner de Charly ou un dîner clients.

      • Merci Claude pour ton message, on est sur la même ligne de conduite.
        Savoir que d’autres réussissent ou réussiront ce nouveau parcours me réjouie pleinement.
        C est vrai, adapter sa tenue selon la situation est un pur régal.
        Maud

  • Merci pour ce joli témoignage très poignant. Tu es vraiment ravissante !
    Bravo aussi à Jennifer pour ses talents et sa bienveillance.
    Ça donne vraiment envie.
    J’ai moi même dis à ma femme , il y a 8 mois. Elle a été très étonnée et surprise mais elle l’a relativement bien pris. Je ne suis plus obligée de cacher mes tenues.
    Mais elle a un peu de mal à me voir maquillée et perruque. Mais c’est déjà cool.
    Bises à vous deux. 💋
    Claudia.

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