Récemment, j’ai publié un article sur les différences entre travesti et transgenre.
Mais ce témoignage de Fanny me rappelle une chose essentielle : au tout début, il n’y a souvent ni case, ni définition stricte.
Il y a simplement un besoin intime d’exprimer sa féminité, de la vivre comme une évidence, une normalité, un équilibre. Tout simplement.
C’est ce chemin que Fanny partage aujourd’hui, sous forme d’auto-interview.
Entre découverte, peurs, et paix intérieure, son récit illustre combien cette expression peut être à la fois fragile et vitale.
LE témoignage de Fanny
J’ai souhaité partager mon témoignage sous forme d’auto-interview.
Mon parcours n’est pas unique, mais il est profondément personnel.
J’espère qu’il pourra résonner chez celles et ceux qui vivent des expériences similaires.
J’ai contacté Jennifer pour un accompagnement maquillage. Ce que je cherchais au départ, c’était apprendre à mieux maîtriser mon image et me sentir plus confiante lorsque je me présente au féminin.
Ce qui s’est noué au fil de nos échanges a dépassé l’aspect technique : Jennifer m’a offert une écoute, un espace sans jugement et un réel soutien.
Elle m’a encouragée à mettre des mots sur mon cheminement. Voici mon récit.
Découverte de la féminité
J’ai une trentaine d’années et je vis dans une grande ville de l’Est de la France.
Ma vie est assez active, entre travail et activités de plein air, qui m’aident à garder un équilibre.
Tout a commencé à l’adolescence, lorsque j’ai ressenti le besoin d’essayer les sous-vêtements et les talons de ma mère.
Ce fut une révélation : quelque chose d’intime s’éveillait. Un plaisir mêlé d’une forme de reconnaissance.
À ce moment-là, je ne savais pas encore ce que cela signifiait, mais j’ai su que ce n’était pas anodin.
Au début, ces envies étaient ponctuelles. Mais avec le temps, elles sont devenues une nécessité intérieure.
Plus je découvrais cette part de moi, plus le rôle masculin dans lequel je vivais me paraissait étranger.
Aujourd’hui, c’est un besoin profond et régulier, ancré dans mon quotidien.
Vivre sa féminité : entre joie et peur
Les premiers instants étaient marqués par une euphorie joyeuse : je me découvrais avec émerveillement. Puis cette euphorie a laissé place à une vraie paix intérieure.
Le fait de me voir et de me sentir en accord avec moi-même est d’un réconfort immense.
J’admire les femmes : leur style, leur énergie, leur liberté d’exprimer qui elles sont.
Mon premier travestissement complet a eu lieu vers mes 25 ans, chez moi, en privé.
Ce fut une révélation, même si je le vivais encore dans le secret.
C’était comme ouvrir une porte vers une partie de moi que je n’osais pas encore explorer librement.
Mais ce chemin n’est pas sans peur. J’ai dû apprendre à calculer, à me faire discrète, à me protéger.
L’homophobie et la transphobie, même dans leurs formes ordinaires, laissent des traces.
Parfois un simple regard peut vous faire douter ou reculer.
Devoir être soi tout en se cachant rend le chemin difficile.
Un cheminement en évolution
Aujourd’hui, je vis une partie de ma vie au féminin, notamment dans mon intimité.
Cela m’a énormément aidée à traverser des périodes compliquées, notamment une année difficile sur le plan personnel.
Ce n’est plus seulement une manière de m’évader : c’est devenu une part de moi.
J’ai commencé à féminiser certains aspects visibles de mon quotidien : vêtements, gestes, habitudes.
Je réfléchis à laisser pousser mes cheveux et à adapter mes sourcils.
C’est aussi pour progresser dans mon image que j’ai fait appel à Jennifer.
Au-delà de la technique, elle m’a offert un accompagnement humain.
Elle a su créer un espace de confiance où je pouvais parler librement, être moi-même, sans peur d’être jugée. Son écoute et son expérience font toute la différence.
Merci à Jennifer pour son aide sincère. Et merci à celles et ceux qui liront ces lignes avec ouverture d’esprit et empathie.
🌸 Conclusion
Merci à Fanny pour ce témoignage sincère et touchant.
Son parcours nous rappelle qu’au-delà des mots et des catégories, ce qui compte avant tout, c’est le droit d’exprimer sa féminité et de trouver dans cette expression une source de paix intérieure.D’équilibre.
👉 Si toi aussi tu ressens ce besoin d’avancer, de mieux maîtriser ton maquillage et de gagner en confiance dans ton expression au féminin, n’hésite pas à me contacter.
Mes accompagnements sont pensés pour t’offrir un espace bienveillant, sans jugement, où tu peux simplement être toi.
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