Transidentité : Sophie, un parcours entre réflexion et exploration

Après avoir découvert le témoignage d’Emma, une femme qui a mené sa transition à son terme et qui partage son expérience avec recul et sérénité, nous rencontrons aujourd’hui Sophie, qui, elle, est encore “en chemin”.

Ces deux récits illustrent deux moments distincts du parcours de “féminisation” : l’un empreint d’accomplissement et de transmission, l’autre marqué par la découverte, les questionnements et les envies encore à explorer.

Si Emma témoigne d’un équilibre trouvé et d’une féminité pleinement assumée, Sophie nous offre le récit d’une affirmation progressive, teintée de joie, de doutes et d’espoirs. Deux expériences uniques, une même quête d’authenticité.

Aujourd’hui, c’est donc Sophie qui nous ouvre son cœur et nous partage son histoire. Un témoignage sincère et touchant, qui rappelle que chaque parcours est unique et mérite d’être écouté.

👉 Découvrez son récit inspirant. 💕

Depuis combien de temps as-tu envie de te sentir femme ? Quel a été le premier « signal » de cette envie ?

Depuis toute petite, je me suis sentie féminine. Je m’en suis rendu compte plus précisément à l’âge de cinq ou six ans, le jour où je me suis élancée, avec une immense joie, dans les bras d’un homme qui réparait une voiture dans la cour de mon immeuble. À ce moment-là, je me sentais profondément heureuse et en sécurité.

Cependant, la réaction des personnes autour de nous m’a troublée. Elles ont dit : « Jacques (mon nom masculin) aime vraiment Richard. Il l’adore ! » Ces paroles ont été un électrochoc. J’ai pris conscience que mon attirance pour la compagnie des hommes était différente, et surtout, que je me sentais plus proche de mes sœurs dans leur manière d’interagir avec eux. Dès ce jour, j’ai su, au fond de moi, que j’étais une fille.

Est-ce une envie ponctuelle ou permanente ?

C’est une envie permanente. Je la ressens tout le temps, mais elle se manifeste encore plus fortement dans l’intimité. Je me comporte naturellement comme une femme, et cela a parfois créé des incompréhensions avec mes partenaires.

Mon petit ami Philippe, qui était bisexuel, m’a souvent reproché de me comporter « comme une femme dans le lit ». Cette remarque m’a blessée, car je ne pouvais pas être quelqu’un d’autre. Je ne me suis jamais sentie gay, mais bien femme.

Pourquoi ressens-tu ce besoin d’être femme ? Qu’est-ce que cela te procure ?

Je suis convaincue d’être une femme depuis ma naissance. J’ai vu plusieurs psychologues pour essayer de comprendre mon mal-être, mais aucune thérapie n’a changé cette évidence.

Être femme me procure un mélange de joie et de tristesse. Joie, car lorsque je peux exprimer ma féminité, je me sens vivante et à ma place. Tristesse, car je n’ai pas encore pu réaliser pleinement cette transition, notamment à cause de l’absence d’hormonothérapie.

Quand je me sens femme, c’est comme si je vivais dans un monde où tout devient lumineux et merveilleux. Je m’imagine entourée de mon époux et de mes enfants, menant une vie harmonieuse en adéquation avec ce que j’ai toujours ressenti.

Quand as-tu décidé de passer à l’acte en te travestissant pour la première fois ? Pour quelle occasion et qu’as-tu ressenti ?

J’ai commencé à me maquiller vers l’âge de 18 ans, mais ce n’est qu’entre 30 et 40 ans que j’ai osé porter des vêtements féminins.

Un jour, je suis sortie habillée en femme la nuit… mais cette expérience a été traumatisante. J’ai été agressée par un groupe de jeunes, ce qui m’a longtemps empêchée de réitérer l’expérience.

Pourtant, lorsque je suis habillée en femme, je ressens un bonheur immense, un mélange d’excitation et de plénitude. Cependant, une part de moi reste en alerte, inquiète du regard des autres et des dangers que je peux rencontrer. Ma féminité est une source de bonheur, mais elle s’accompagne aussi de peurs profondes.

As-tu des craintes vis-à-vis de la société ou de ta famille ? Ressens-tu des appréhensions ou une gêne particulière ?

Pendant longtemps, j’ai eu peur du regard des autres. Les psychologues que j’ai consultés me mettaient en garde contre la transidentité, ce qui a renforcé mes doutes et mes craintes.

Aujourd’hui, je ne ressens plus cette peur. Ni vis-à-vis de la société, ni vis-à-vis de ma famille. La seule gêne qui persiste est d’acheter des vêtements féminins en magasin, dans un espace majoritairement fréquenté par des femmes. Mais j’apprends à dépasser cela.

Quelles sont les prochaines étapes de ta féminisation ? As-tu des envies encore inexplorées ?

Ma prochaine grande étape est de développer une poitrine féminine et de subir certaines opérations faciales pour me sentir encore plus en accord avec mon image.

Je rêve aussi de pouvoir sortir en femme en toute confiance, d’aller dans des bars, des clubs, de vivre pleinement ma féminité sans crainte du regard des autres. Je veux me sentir libre.

Pourquoi as-tu fait appel à mes services ?

J’ai fait appel à Jennifer parce qu’elle est une femme qui comprend les subtilités de la féminité. J’avais besoin de conseils précis sur les vêtements, les chaussures, le maquillage, mais aussi sur la manière de cultiver ma féminité avec élégance et authenticité.

Je veux ressembler à une femme désirable, mais sans tomber dans la provocation. J’ai longtemps ignoré ou refoulé ma féminité, et aujourd’hui, je veux apprendre à l’exprimer avec justesse.

Comment as-tu vécu cette séance et quelles ont été tes impressions après ?

Après la séance avec Jennifer, j’ai montré mes photos à ma sœur. Sa réaction m’a bouleversée : elle a été agréablement surprise et m’a dit que la perruque courte et blonde m’allait très bien. Elle m’a même offert des bijoux en cadeau, que je porte depuis avec une immense joie.

Encouragée par cette expérience, je suis allée voir mon médecin généraliste. J’avais peur qu’il ne prenne pas au sérieux mon envie de transition, mais il m’a au contraire encouragée à franchir le pas rapidement. Son soutien m’a énormément rassurée.

Je suis profondément reconnaissante envers Jennifer pour cette séance qui restera gravée dans ma mémoire. Elle m’a permis de me voir autrement, d’oser assumer ma féminité avec fierté. Merci infiniment !

🌸 Un pas de plus vers l’épanouissement 🌸

Le témoignage de Sophie nous rappelle que la transidentitée est un chemin personnel, parfois semé d’embûches, mais aussi riche en découvertes et en émotions.

Là où Emma partage l’expérience d’une femme ayant accompli sa transition, Sophie nous offre une vision encore en mouvement, avec ses questionnements, ses désirs et ses rêves à concrétiser.

Ces deux récits nous montrent qu’il n’y a pas une seule manière de vivre sa transition, mais que chaque parcours mérite d’être accompagné avec bienveillance et expertise.

Chez Transbeauté, j’ai à cœur d’aider chaque femme à se révéler à son propre rythme, à travers le maquillage, le style et la posture. S’affirmer, c’est aussi apprendre à se voir autrement et à oser s’aimer. 💖

Si, comme Sophie, vous souhaitez explorer et cultiver votre féminité, je suis là pour vous guider. ✨

💬 Que vous inspire son témoignage ? Partagez vos pensées en commentaire !

Jennifer 

féminisation choix prénom trans PNG

Trans Identité : L’Importance du Prénom

Choisir son prénom féminin est une étape clé dans l'affirmation de soi en tant que femme trans. Comment trouver celui qui te correspond ? Voici des solutions !
Sortir a paris Trans Trav 2025

Trans Beauté rencontres : Osez Sortir, Osez Partager !

Que vous soyez transgenre ou travesti(e), il est essentiel de ne pas rester isolé(e). Les rencontres sont une source d’épanouissement et de confiance en soi. Chez Transbeauté, Jennifer crée du…

En savoir plus sur Transbeauté

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

2 thoughts on “Transidentité : Sophie, un parcours entre réflexion et exploration

  • Bonjour je suis très heureuse de voir des amies qui sont bien en femme moi j’essaie d’être comme vous à bientôt 73 ans j’aime être habillée en femme bisous à vous tous

  • Bonjour à toutes.
    Je vais me permettre un point de vue sur l’opportunité, le bon phasage des interventions chirurgicales et, ou de l’hormonothérapie. C’est dire de changements qui nous impactent de façon définitive ou presque.
    Je précise que l’aspiration à ces techniques médicales me semble parfaitement légitime dès que lors que cela est un élément que nous jugeons indispensable à notre bonheur et simplement, fondamentalement même à notre accomplissement. Je prétends savoir de quoi je parle sur ce sujet.
    J’en reviens au « bon moment «  pour prendre ces décisions, engager ces actions. Il faut être libre de toutes appréhensions. Il faut, selon moi, être en mesure de vivre toutes les situations même déplaisantes, surtout déplaisantes, sans éprouver de gêne. Les modifications de notre apparence lors du recours à ces techniques sont plutôt définitives. Il ne faut pas qu’une situation nous les fasse regretter, même très ponctuellement.
    Un exemple. Dans mon immeuble je ne sais pas qui sait d’où je viens pour l’immense majorité des habitants. C’est une grosse copropriété de presque 200 lots. Pour une des habitants, je sais qu’elle sait. Cette personne a dans ma direction des regards très agressif. Pour elle je suis une créature contre nature. Je n’ai aucune gêne à soutenir son regard réprobateur. Lorsque je la croise dans la rue je lui dis bonjour avec le sourire, avec gentillesse même. Son attitude envers moi est son problème pas le mien.
    Cet exemple pour dire qu’il faut avoir liquidé les gènes, les irritants de toutes sortes avant d’évoluer vers des changements plus définitifs.
    Le but est d’être heureuse, épanouie.
    Claude.

Un avis ? Une réaction ? Laissez votre commentaire :

En savoir plus sur Transbeauté

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture