Faut-il absolument “passer” pour une femme ? Ou simplement être soi-même ?

Le désir de « passer » totalement pour une femme, d’être perçue sans ambiguïté comme une femme cisgenre, est une quête importante pour de nombreuses femmes transgenres et aussi dans une certaine mesure pour les travestis.

Beaucoup y voient un gage d’acceptation sociale et de validation de leur identité.Je le comprends.

Mais cette course à la féminité parfaite est-elle vraiment essentielle ? Et surtout, est-elle toujours la meilleure approche pour se sentir bien dans sa peau ?

Mon expérience auprès de vous en tant que Jennifer, maquilleuse professionnelle et experte en image, je vous propose une vision différente.

Plutôt que de chercher à avoir un passing absolument irréprochable, pourquoi ne pas se concentrer sur le fait de s’intégrer avec élégance et assurance dans la société ?.

Je m’explique

Avec style et à la mode , Jennifer , fondatrice de Transbeauté . Studio maquillage pour femmes transgenres et ravestis
Coucou mes chères !

Pourquoi le passing est-il si important pour certaines ?

Il est tout à fait compréhensible que l’envie de « passer » vienne naturellement. Dans un monde où l’apparence a une place centrale, être perçue comme une femme cisgenre peut apporter une forme de sécurité et d’intégration plus facile.

Reconnaissance et validation – Être vue comme une femme sans questionnement extérieur peut donner le sentiment d’être acceptée et reconnue pour qui l’on est.
Moins de regards et de jugements – Passer permet parfois d’éviter certaines réactions négatives, que ce soit dans la rue, au travail ou dans des interactions sociales.
Un gain de confiance en soi – Lorsqu’on se sent à l’aise avec son image, on rayonne davantage, ce qui peut faciliter l’expression de sa féminité.

Cependant, cette quête peut aussi devenir une source de stress et de frustration.

Les pièges du “passing” à tout prix

👠 Une pression énorme et parfois inatteignable

Chercher à être 100 % de son passing demande souvent beaucoup de temps, d’efforts et parfois des interventions médicales ou esthétiques. Cette exigence peut vite devenir oppressante et décourageante, surtout si l’on vise un idéal de féminité souvent dicté par des normes sociétales.. irréalistes.

💄 Un focus excessif sur l’apparence

Bien sûr, le maquillage, la posture et la voix sont des éléments importants de l’image féminine. Mais la féminité ne se résume pas à ces aspects extérieurs ( je le répète souvent ..). Se focaliser uniquement sur l’apparence peut vous faire oublier que la confiance en soi et l’énergie que l’on dégage comptent tout autant.

🚧 L’oubli de soi-même

Vouloir trop « passer » peut parfois mener à une perte de spontanéité et de naturel. Or, ce qui attire réellement et inspire les autres, c’est l’authenticité.

Et si on changeait de perspective ? L’art du “blending in”

Au lieu de s’épuiser à vouloir être indétectable, pourquoi ne pas adopter une approche plus accessible et plus épanouissante ?

Le concept du « blending in » consiste à se fondre harmonieusement dans son environnement sans chercher à être une copie conforme d’une femme cisgenre. L’idée est d’être féminine et élégante tout en restant soi-même, sans pression excessive.

🌟 Ce qui compte, c’est l’harmonie générale : Une tenue bien choisie, une posture assurée et un maquillage adapté suffisent souvent pour que personne ne remette en question votre féminité.
🌟 Le regard des autres est plus bienveillant qu’on ne le croit : La plupart des gens ne passent pas leur temps à analyser chaque détail. Tant que l’ensemble est cohérent et soigné, vous attirerez des regards positifs.
🌟 La confiance est la clé : Une femme sûre d’elle, qui assume qui elle est, capte l’attention de manière naturelle. C’est cette assurance qui fait toute la différence !

Mon conseil en tant que “coach en féminité” 

Si vous souhaitez perfectionner votre image féminine, faites-le avant tout pour vous-même, et non pour répondre à un idéal extérieur.

💖 Travaillez votre prestance et votre assurance
💖 Trouvez un style qui vous correspond, sans chercher à imiter à tout prix un modèle unique
💖 Cultivez votre féminité intérieure autant que votre apparence extérieure

Se sentir bien en tant que femme transgenre ou travestir ne dépend pas uniquement du regard des autres. L’épanouissement vient surtout de la manière dont vous vous percevez vous-même.

Si vous avez besoin d’un accompagnement personnalisé pour améliorer votre expression féminine, je suis là pour vous aider ! ✨ Ensemble, nous travaillerons sur votre posture, votre gestuelle, votre style et votre confiance en vous pour que vous vous sentiez rayonnante et alignée avec votre féminité.

📩 Contactez-moi pour une séance et avançons ensemble vers votre pleine affirmation !

Avec douceur et bienveillance,

Jennifer 💋

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11 thoughts on “Faut-il absolument “passer” pour une femme ? Ou simplement être soi-même ?

  • Avec 30 ans d’expérience dans mes sorties, je peux dire que le plus important, c’est avant tout d’être soi-même.
    Beaucoup se mettent souvent une pression inutile en essayant de coller à des stéréotypes qui ne nous correspondent pas forcément.
    Les talons de 12 cm, les bas et le porte-jarretelle ne sont pas des passages obligés pour être féminine ou se sentir bien dans sa peau exceptés pour des fetichistes qui n’évoluent pas dans le même registre.

    Pour moi, la clé, c’est la simplicité, l’authenticité et le naturel.
    Je ne cherche pas à passer pour quelqu’un d’autre. Je suis moi, en femme, et c’est justement cette sincérité qui me rend plus belle. La féminité, ce n’est pas une panoplie, c’est une façon d’être. C’est un mélange d’attitude, de confiance et de bien-être avec soi-même. Se fondre dans la masse ne veut pas dire s’effacer, mais s’intégrer avec naturel, sans chercher à attirer les regards par des artifices qui nous rendent mal à l’aise.

    Ce que j’ai appris au fil des ans, c’est que les gens perçoivent avant tout l’énergie que vous dégagez. Si vous êtes bien dans vos baskets (ou vos escarpins si vous les aimez vraiment !), si vous assumez qui vous êtes, les regards seront bienveillants. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais on peut au moins se plaire à soi-même. Et croyez-moi, c’est ce qui fait toute la différence.

    En fin de compte, être femme, c’est être soi. Ce n’est pas une question de vêtements ou de maquillage parfait, mais d’attitude et de sincérité. Ne cherchez pas la perfection ou à correspondre à un modèle imposé. Soyez simplement vous-même, parce qu’il n’y a rien de plus beau que ça.

    • Bonjour Pascale, j’ai relu votre commentaire et je me permet de vous répondre car, il me semble que c’est exactement ça : ne pas être en représentation mais dans la vraie vie, avec sa personnalité et les interactions sociales « normales ». Et comme la perfection n’existe pas…ou du moins qu’elle diffère selon les gouts de chacun, comme vous dites, « on peut au moins se plaire à soi-même ». Yaya

      • Certes, sur l’idée je suis d’accord, dans la vraie vie … mais la contradiction est qu’ici, l’immense majorité (donc pas toutes) des personnes représentées ne sont pas dans la vraie vie mais dans un moment où elles se représentent au féminin. Une fois sortie de chez Jennifer, ou leur sortie au féminin terminée, elles reprennent leur tenues masculines qui sont justement, pour l’essentiel, leur vraie vie, celle de tous les jours, par opposition à la parenthèse féminine.

  • Bonjour à toute.
    Le sujet est très délicat, très personnel. Il se complique de contraintes parfois difficiles à contourner. Plus que dans tous mes autres commentaires je serai ici dans un registre exclusivement personnel. Je peux juste témoigner de l’option qui a été la mienne. Si je peux comprendre d’autres options, je sais être incapable, si cela avait été nécessaire, de les vivre.
    Des lors que j’ai su qui je suis mon option a été de devenir indétectable. C’est celle qui résonnait parfaitement avec mon ressenti intérieur. Pourquoi, je l’ignore et je ne cherche pas de réponse à cela. Ce n’est pas une question qui se pose.
    J’ai nécessairement traversé une période d’entré deux. Elle m’a été difficile au point d’entraver un temps mon travail d’orthophonie. Cela m’a conduite à accélérer mon processus de transition totale. Par contre les regards extérieurs n’avaient aucune importance.
    Il y avait dans ma démarche une dose d’ambition personnelle, une dose de défi. Ce n’est plus nécessaire aujourd’hui puisque la transition est terminée de mon point de vue. Je dois avouer avoir été attentive aux événements qui m’ont prouvé que j’y suis parvenue. Mon besoin de reconnaissance s’est très largement dissout simplement dans le vie quotidienne.
    Je sais que d’autres cheminement sont satisfaisants. Il se trouve qu’ils n’ont pas trouvé d’écho favorable chez moi.
    Je ne sais de ce fait rien dire.
    Claude.

  • Coucou. J’adore ton point de vue et je suis totalement d’accord avec ce que tu écris.
    D’ailleurs, à plusieurs reprises, certaines personnes m’ont rassurées sur mon passing alors que je ne me trouve pas très féminine. Mais depuis plusieurs mois, j’ai décidé d’accepter que je ne serai jamais l’idéal féminin « irréaliste » comme tu le dit si bien. Donc, je vis ma vie, au jour le jour, toujours souriante. Je fais attention à mes tenues vestimentaires. Et mon moral est au top !
    La seule chose qui puisse encore me blesser, c’est de me faire appeler « Monsieur ».

    • Lors des débuts, ce devait être ma troisième sortie, un taxi m’ appelée « Monsieur « . Il n’aurait pas dû si il avait été respectueux de mon genre qui était évident. Avec ma voix de l’époque toutefois, le doute n’était pas permis.
      Je me suis promise que cela n’arriverait plus jamais car c’est en effet insupportable même si cela ne me blesse pas.
      Ce n’est plus arrivé.

  • Bonjour Jennifer, bonjour à toutes,
    je suis contente que tu abordes ce sujet, tu me connais un peu, par mes écrits et quelques photos,
    je suis donc pour l’instant un homme qui s’habille en femme et qui l’assume.
    Résidant dans la banlieue lilloise, mais à la campagne, je sors dans le village faire mes courses ou prendre un verre en jupe et talons. Au travail, idem, j’ai imposé mes choix vestimentaires.
    J’ai déjà eu des retours… genre, c’est « chelou » « jusqu’à la taille, c’est wouahou… une nana et au dessus..un mec »
    J’ai déjà répondu à pas mal de questions sur une transformation « en cours » et j’ai aussi demandé l’avis à des ami(e)s sur le fait de me féminiser plus, en me maquillant entre-autre… Les réponses ne vont pas dans le sens de la transformation complète… et que celà serait peut-être caricatural au vu de mon physique.
    Donc pour l’instant, j’en reste là, je déambule avec assurance et sans provocation, je reste sûre de moi quand on me toise et si on me dit comme certains amis « tu es barge »… Je répond que non, il s’agit juste de mes goûts vestimentaires… J’ai des gouts de filles depuis longtemps et que j’ai simplement le courage de les afficher dans un monde encore machiste et pas forcément très tolérant…
    Et, à l’instar de beaucoup de femmes, je garde l’idée, d’essayer un make-up, pas forcément très féminin mais pour me donner une apparence qui me plaise plus que mon apparence naturelle.
    En tout cas, c’est un vrai sujet, parfois j’essaie de prendre la question « à l’envers »…Est-ce qu’on embête les femmes qui sortent habillées en survêt, baskets, pas nettes….qui parlent comme des mecs…??
    Merci Jennifer pour tous ces sujet.
    Yaya

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