La très belle journée de Jade, en femme

Femme travesti allongé sur une table

Aujourd’hui nous accueillons Jade. Nous avons passé ensemble 1 journée et demi: préparation maquillage, shooting photo, puis préparation habillage, sortie dans un magnifique centre commercial, restaurant, shooting photo et boutique encore et encore, sortie cinéma. Une immersion complète et totale pour Jade, en femme. Une journée magnifique.

Peux-tu te présenter ? âge, genre, situation familiale, profession, ville.

Je suis un homme de 43 ans, marié depuis plus de 10 ans maintenant et 18 ans de vie commune avec mon épouse. De notre union est née une magnifique fille qui a maintenant 9 ans.

J’exerce dans le domaine de la santé, je n’en dirais pas plus.

J’habite en Charente Maritime près de la Rochelle.

Mon prénom féminin sera Jade

Depuis combien de temps as-tu envie de te sentir plus femme?

J’ai vraiment ressenti le besoin de me sentir femme depuis très très longtemps. Cependant, j’aime tout de même ma condition et ma vie d’homme. 

Cela a commencé par de la lingerie (strings, collants, justaucorps, maillots de bains femme), très jeune, je dirais aux alentours de 8 ans.

Pendant mon adolescence, j’étais mal dans ma peau. Je n’avais pas confiance en moi, je ne me trouvais pas beau et attirant. Dès que je voulais aborder une fille, belle qui plus est, je perdais complètement mes moyens. Rapidement, il fallait compléter les tenues avec des chaussures à petits talons au début, puis avec un certain apprentissage, des talons hauts (jusqu’à 15 cm) symbole de la féminité. Ensuite ce fut une paire de fausses fesses bien rebondies, une fausse poitrine et une perruque.

Et voilà l’illusion d’être une femme fatale, la projection d’une créature de rêve à la silhouette parfaite et sexy en tout point que j’aurais aimé avoir dans la vie réelle. Donc faute de l’avoir, je me la suis créée.

Est-ce une envie ponctuelle, permanente ? 

C’est une envie permanente comme une addiction.

Cela revient sans cesse dans mon esprit de manière cyclique.

Il y a sur internet une multitude de choix incroyables en termes de tenues, accessoires et de lingerie destinées aux femmes. Je me disais en naviguant « si je commandais ceci, peut-être que cela m’irait bien? ». Alors pour assouvir mes pulsions, je commandais. Je réalisais des essayages en m’admirant devant le miroir, toujours en cachette à la maison.

– Pourquoi cette envie, qu’est ce que cela te procure ?

Cela me procure tellement de plaisir et de jouissance. Nous aspirons tout(e)s sur Terre pour être heureux(ses), trouver le chemin du bonheur.

Alors bien sûr, après le port de lingerie compulsif, s’ensuit l’acte masturbatoire. J’avais envie de tout jeter après par honte et par culpabilité. A maintes reprises, j’ai essayé d’arrêter mais en vain. L’envie à nouveau de ressentir ces sensations délicieuses sur la peau telles des caresses délicates et voluptueuses reprenait le dessus systématiquement. Je ne pus refouler mes envies et mes pulsions.

travestisme-fétichisme

J’ai appris au fil du temps et compris dorénavant que ce penchant travestisme-fétichisme faisait partie intégrante de mon plaisir et de mon bien-être. Pourquoi priver du plaisir à soi-même s’il ne fait pas de tort à autrui?

Je ne compte pas le nombre d’affaires que j’ai jeté. Chose que j’ai amèrement regrettée par la suite. Nous sommes maintenant à l’ère du recyclage (quel gâchis!).

J’ai compris désormais qu’il ne faut pas jeter. Sauf si c’est vraiment usé ou troué, quoique.. Je dois ainsi prendre exemple sur ma fille. Elle a participé récemment à un exposé à l’école dont le thème était le tri sélectif, l’anti-gaspillage et le recyclage (Mdr)

– Quand as-tu décidé de passer à l’acte, soit de te travestir pour la première fois ? Pour quelle occasion ? Qu’as-tu ressenti ?

  Passer à l’acte de travestissement de la tête au pied pour la 1ère fois remonte je crois à mes années début vingtaine à la fac.

Par peur d’être découvert et ridiculisé, je sortais de nuit dans le quartier près du domicile familial, à l’abri des regards indiscrets. Par chance, mes parents n’étaient pas présents la semaine. Ils travaillaient tous 2 sur Paris et dormaient dans l’appartement au dessus du commerce qu’ils tenaient.

Ma sœur était dans un lycée parisien. J’étais donc seul, je faisais les allers-retours et prétextais de rentrer à la maison pour être tranquille (précision : ma fac était à Paris).

découverte enivrante et exaltante.

  A cette époque, je ne me maquillais pas, je voulais explorer le monde extérieur en ayant enfilé des tenues féminines plus ou moins provocatrices, aguicheuses et sexy, toujours dans des endroits plutôt déserts.

  Je ressentais alors un mélange d’excitation extrême, de joie et de peur, un espèce de cocktail jouissif. Le même genre lorsque vous dégustez un incroyable cocktail composé d’alcool, de jus divers et variés aux saveurs intenses et exquises. Ce fut une découverte enivrante et exaltante.

Surpris en collant

  Beaucoup plus jeune, j’ai vécu une expérience traumatisante. J’avais alors 7 ou 8 ans je crois. Nous vivions dans un appartement avec mes parents, ma petite sœur tout juste née. A l’époque, ma grand-mère et ma tante vivaient avec nous.

Un matin, j’enfile des collants chair et je me mets sous ma couette de lit. C’est alors que ma tante (16 ans à l’époque) suspecte quelque chose d’étrange, que je n’ose pas sortir du lit. Elle décide de retirer la couette et s’aperçoit des collants. Immédiatement, elle me prend et porte à bout de bras et me montre devant ma mère dans cet état. Cela a été très humiliant pour moi. Depuis ce jour là, nous n’en avions jamais parlé par la suite. En même temps, je pense qu’il y avait l’excuse d’un âge insouciant et de découverte. Je ne me souviens pas d’avoir été grondé ou sinon cela a été refoulé.

  Paradoxalement, s’il y a une personne dans mon entourage qui accepterait ouvertement mon travestisme, ce serait bien ma tante car nous avons noué un lien très fort. Elle est très ouverte et j’adore ma tante malgré ce moment traumatisant. Peut-être la prochaine étape.

As-tu des craintes vis-à-vis de la société, ta famille etc… des appréhensions, une gêne quelconque ?

Des craintes vis-à-vis de la société: oui, il y en a énormément. Pour moi, le plus important c’est le regard des autres comme si on était des bêtes de foire, un malade mental, un pervers sexuel et j’en passe.

De nos jours, je trouve que cela reste encore trop tabou à mon avis, même si ces dernières années, les gens commencent à l’accepter et que cela rentre dans les mentalités.

Nous entendons beaucoup parler dans les médias de la transidentité, des témoignages, des reportages, même des films qui traitent de ces sujets là. Je veux juste dire: arrêtons de mettre les personnes dans des cases, coller des étiquettes, cela n’apporte que de la discrimination à mon sens.

J’ai l’impression que dès lors que l’on dépasse le cadre des normes sociétales, il faut absolument catégoriser les gens. J’aurais tendance à dire: n’est-ce pas la diversité humaine qui produit sa richesse ?

Par rapport à la famille.

Là aussi cela reste encore tabou. Il n’y a qu’à ma femme que je l’ai dis récemment. De façon posée et ouverte, je lui ai avoué mon goût pour le travestisme, il y a 2 mois avant ma rencontre avec Jennifer.

Étant très intuitive, elle le savait quelque part, au fond d’elle même. En effet, combien de fois je le lui ai dis, certes à demi-mot (que j’aimais porter de la lingerie féminine), et ce même avant notre mariage. De là, ce fut la révélation.

Notre couple battait de l’aile depuis 2 ans et je dirais même que cela a commencé dès la naissance de notre fille. Nos relations intimes devenaient extrêmement rares voir inexistantes. Je me contentais alors de mes travestissements pour satisfaire mes besoins sexuels. Tout s’expliquait aux yeux de ma femme. Quelque chose n’allait pas, il n’y avait plus de désir entre nous, quelque chose s’était immiscé entre elle et moi.

« Questionnements »

Je suis en ce moment une psycho sexothérapie. Je me cherche, pour trouver des réponses à mes questionnements. Qui suis-je ?. Qu’est ce que je désire pour moi, mon avenir, mon couple et notre vie de famille. Ceci est un long cheminement qui va nécessairement demander du temps.

Quant aux parents, ce n’est pas du tout envisageable. Ils ne le comprendraient pas et ne l’accepteraient pas. Ma sœur, je pense qu’elle accepterait.

Par rapport au cercle amical, je ne l’ai dis à personne hormis à ma femme comme dit précédemment. Je ne le dirais pas non plus à ma fille, je veux la préserver de tout ça, elle est encore jeune. Je conclurai par tout simplement , si tu es un ami sincère et véritable, alors tu as à me considérer comme une personne humaine qui aime se travestir.

Quelles sont les prochaines étapes dans ta féminisation (s’il y en a à venir), ou des envies que tu n’as pas encore testé mais qui te plairaient ?

Je suis et resterai un homme. J’aime bien être dans ma peau d’homme. J’estime être à ma place tout en gardant ce plaisir de travestissement.

Pour ce qui est de la féminisation, grâce à Jennifer, je voudrai m’exercer davantage et me perfectionner au maquillage. Maquillage, dont Jennifer, qui soi-disant au passage, possède un talent et un don innés, et fait preuve de beaucoup de professionnalisme.

Et puis, pourquoi pas apprendre la bonne posture, la démarche et la gestuelle les plus féminines possibles, pour aboutir à un passing impeccable. Au point où les gens ne remarquent pas la différence (désolé, c’est mon côté perfection). En fait seule ma voix peut trahir mais ceci est perfectible (LOL).

… en résumé !

Je suis un homme qui a pour plaisir le travestissement. J’aurais peut-être envie un jour de participer à une soirée travestis/transgenres pour rencontrer des personnes se trouvant dans la même situation. Je pourrais partager ainsi les ressentis, sortir de l’isolement, trouver des gens avec la même passion, et, pouvoir rire de tout comme de rien.

Pourquoi avoir fait appel à moi, et qu’est-ce que je t’ai apporté dans cette étape de ta vie, si je t’ai apporté quelque chose ? 

La rencontre avec Jennifer a été un déclic et je dirais même 2 mois auparavant lorsque j’ai décidé de prendre mon courage à 2 mains et de sauter le grand pas pour initier une féminisation.

Depuis, je me sens bien dans ma tête, plus léger, libéré d’un poids encombrant, même si encore parfois, je cogite trop souvent me donnant des insomnies. Ma femme l’a remarqué également, elle me trouve bien plus posé et ancré depuis que je le lui ai avoué il y a 2 mois.

J’ai fait appel à Jennifer pour voir jusqu’où j’étais prêt à accepter dans le processus de féminisation. Je m’étais dit que je pourrais me « lâcher » en tant que femme. A ma grande surprise, jamais je n’aurais imaginé être bien et être aussi à l’aise dans ces tenues féminines et en lingerie devant une personne. Jennifer y est pour beaucoup car elle sait inspirer la confiance.

Cela fait du bien et met du baume au cœur.

Avec son accueil chaleureux, son grand sourire, sa générosité, sa bienveillance à tout égard, ni critiques, ni jugements, cela fait du bien et met du baume au cœur. J’avais lu bon nombre de témoignages sur son site internet, ainsi mes doutes et mes craintes ont été complètement levées.

Je me sentais déjà en confiance avant d’arriver à sa porte. S’il y en a parmi vous qui sont dans la même situation, il n’y a pas à hésiter. Jennifer est une très belle personne, tolérante avec un grand « T », dotée de charme et de gentillesse.

la 1ère fois que je sors en femme en plein jour dans un endroit rempli de monde !

Les séances passées à ses côtés (1 journée et demi) se déroulent à merveille, très vite, même trop vite à mon goût. Elles sont chargées de nouvelles sensations agréables. Cela me réconforte et consolide ce à quoi j’aspire.

Entre les tenues, le maquillage, le shooting photos, je me sens comme une star dont toutes l’attention est portée sur moi. (retouches mèches perruque, poses suggestives et sexy tout en rentrant le ventre avant le cliché MDR). La sortie l’après-midi au restaurant, au cinéma puis au shopping est pour moi une épreuve stressante.

Heureusement que Jennifer m’accompagne et elle est là pour me rassurer. Je veux aller au bout de ma démarche. C’est la 1ère fois que je sors en femme en plein jour dans un endroit rempli de monde !

Je sens et remarque tout de même les regards curieux des passants au centre commercial. Le regard de 3 secondes posé sur soi en dit long. Je ne suis pas du tout à l’aise.

Se travestir par plaisir.

Par conséquent, avec cette expérience, je suis certain de ne pas être dysphorique du genre. Je ne serais pas capable de vivre en femme dans la vie de tous les jours. Je reste un homme qui aime simplement se travestir par plaisir.

Cela m’a donné confiance en moi pour maintenant me consacrer à ma vie de couple, à « reconquérir » ma femme. Elle, qui a toujours été à mes côtés, a accepté mon côté travestissement depuis peu. Je lui en suis énormément reconnaissant de par sa bienveillance. Nous nous sommes engagés lors de nos vœux de mariage, à prendre soin l’un de l’autre, sans s’oublier soi-même. N’est-ce pas cela l’amour?

-Quelle anecdote peux tu nous raconter suite à cette séance ? où comment te sentais tu après cette séance ? Qu’as tu fait tout de suite après nôtre rencontre ?

C’est à l’hôtel.

Après la première journée passée en compagnie de Jennifer, je suis ressorti en femme (maquillée, perruque, collants, robe, bottines). Je suis rentré dans ma chambre d’hôtel.

J’ai attendu très tard dans la nuit pour passer à la réception en ayant préalablement téléphoné pour m’assurer qu’il y avait quelqu’un. En effet, je voulais y passer afin de régler la taxe de séjour et voir comment gérer la carte magnétique de la chambre.

Le but était d’éviter au petit matin la cohue puisque je quittais l’hôtel pour rejoindre Jennifer pour la dernière demi-journée. Je n’étais pas encore assez à l’aise. J’y suis donc allé vers 23h30 et là un monsieur s’est présenté par derrière depuis un bureau situé dans une autre salle. Je lui demande s’il peut encaisser, il me répond : « Je n’ai pas de caisse, revenez plutôt demain matin » (eh zut!).

une voix d’homme habillé en femme

Il retourne à son bureau. Je l’interpelle à nouveau en lui disant que j’aimerais être discret et partir tôt demain matin avant le lever du soleil. Là, il a tout de suite compris (moi avec une voix d’homme habillé en femme). Le jeune monsieur a alors encaissé. Pour la carte magnétique, il me précise que je peux la laisser dans la chambre. Ouf !

Tout au long de notre court échange et transaction, il s’est comporté vis-à-vis de moi comme un être humain qui parle à un autre être humain.

J’aimerais que les gens aient cette ouverture et largesse d’esprit. J’aimerais que cela soit dans les mœurs, comme si c’était tout simplement naturel.

le mot de la fin

par Jennifer

« Merci Jade ! » . Il y plusieurs « première fois ». Vous vous en doutez surement, ces moments sont intenses, forts en émotion. Il ne s’agit pas que d’une expérience inédite, c’est aussi un voyage en soi, parfois une découverte de qui on est. Je suis alors, plus que jamais à vos cotés, pour vous accompagner dans ces instants qui, et je le sais, vous marqueront pour longtemps.

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4 thoughts on “La très belle journée de Jade, en femme

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