J’ai été ravie de faire la connaissance d’Helène, que j’ai trouvé très sympathique, naturelle et attachante, je suis contente qu’elle ait accepté de partager son histoire avec vous toutes .
Peux-tu te présenter ? âge, sexe, situation familiale, profession, ville.
Quelle journée… ! en moins de 12h, sortir en femme joliment maquillée et coiffée, faire du shopping seule et maintenant livrer sur une page web à des yeux inconnus et curieux mes secrets les plus profonds, les plus enfouis, les plus cachés, secret que seules 2 personnes connaissent jusqu’à lors… sous ce simple mot « travesti ». Alors voilà, je m’appelle Hélène ou Héléna, né garçon, j’ai 45 ans, bien qu’en paraissant moins il paraît. Je suis une parisienne qui aime l’anonymat de sa ville. J’ai une femme ainsi qu’un magnifique enfant que j’aime tant. Côté travail, je me limiterai à dire « cadre supérieur ».
Depuis combien de temps as-tu envie de te sentir plus femme ?
Difficile de dire depuis quand vient cette envie de me sentir fille puis femme, ou plutôt ce désir ou cette pulsion… car c’est bien plus fort qu’une envie. Je dirais que tout à commencé en primaire, mais ça je vous le raconte plus bas.
– Est-ce une envie ponctuelle, permanente ?
Ai-je le droit de répondre que c’est une envie ponctuellement permanente
imaginer une vague, un désir, qui monte et descend, avec parfois des marées plus puissantes que les autres et, parfois la nature se déchaîne. Au sommet de la vague, vous n’avez qu’une seule envie, vous laisser emporter, craquer, acheter les habits (surtout des chaussures), sortir, crier votre féminité, être regardée, être contemplée. Un moment seule et vous vous empressez pour devenir elle, Miss Hide. Dans le creux de la vague, le doute revient, vous trouvez que ce n’est pas normal de « faire ça », vous jetez les vêtements si beaux que vous avez achetés, vous revenez à une vie normale… et puis ça revient, ça revient toujours ! C’est comme quelque chose qui vit autour de vous, dans l’air, la matière… dans vous ! partout !J’ai essayé d’arrêter, tant de fois, je vous le jure ! Mais je n’y suis jamais arrivé… ce soir, c’est plutôt tsunami, alors pensez-vous que j’ai envie d’arrêter, là, maintenant, au moment où je vous écris… vous lisez dans mes pensés…. Coquines !
– Pourquoi cette envie, qu’est ce que cela te procure ?
C’est la question essentielle et pourtant il m’est tellement difficile d’y répondre. Pourquoi continuer à faire ça, tant d’années alors qu’avec des fringues mal assemblées, pas de maquillage potable et une perruque achetée dans un sex shop, on trouve que l’on ressemble à une patate devant notre miroir… C’est comme une irruption, un tremblement de terre… l’idée d’être une femme ! après c’est comme pour la vision en relief, c’est le cerveau qui crée l’image. Là c’est pareil, c’est notre cerveau qui transforme une patate qui se regarde dans un glace en magnifique jeune fille sexy, dénudée, en petit short moulant, tee-shirt mouillé, talons. Et en parallèle, il créé ce qui nous empêche d’arrêter, le plaisir infini.
– Quand as-tu décidé de passer à l’acte, soit de te travestir pour la première fois ? Pour quelle occasion ? Qu’as-tu ressenti ?
Comme je l’ai écrit je pense car rien n’est sur que tout à commencé en primaire à une fête d’école où l’on m’a déguisé en clown en hiver (sans rire). Un jour d’hiver si froid que la voisine m’a prêté un collant blanc en laine de sa fille… quelle sensation, quel moment de plaisir intense, mettre le collant de ma belle voisine, et première érection. Ensuite, sortir de classe avec une excuse pour essayer les manteaux des filles de la classe encore accrochés aux portes manteaux dehors, Puis en grandissant, mettre dans ma chambre les vêtements de ma soeur, acheter mes vêtements, porter de la lingerie sous son jeans, sortir de nuit emmitouflée sous des écharpes, chapeaux, manteaux… Je suis assez souvent sortie de nuit, mis en prenant soins d’éviter toute forme de vie, même microbiènne.
– As-tu des craintes vis-à-vis de la société, ta famille etc… des appréhensions, une gêne quelconque ?
Comment ne pas en avoir ? Mon père ne le comprendrait pas, ne l’accepterait pas, ma famille non plus sauf ma compagne qui l’accepte… après je suis bien en homme et je ne compte pas entreprendre un parcours de transition… hormis peut-être la voix mais avec un orthophoniste c’est contrôlable, adaptable, réversible. Voix grave en garçon, voix aiguë en fille. Ma vie en femme est plus un fantasme, un plaisir, éphémère. Mais jamais je ne deviendrai femme. J’aime être homme et parfois femme.Mes craintes sont nombreuses, être vu par mon fils et qu’il ait les mêmes doutes que moi, être reconnu par un voisin (pour mon enfant surtout), être agressée par des abrutis…
– Quelles sont les prochaines étapes dans ta féminisation (s’il y en a à venir), ou des envies que tu n’as pas encore testé mais qui te plairaient ?
Je souhaite maitriser mon maquillage, fort de mon premier cours ce jour. Travailler ma voix avec une orthophoniste…. Arriver à ne pas jeter mes habits, mes perruques et mon maquillage lors du prochain creux… arriver vite à la prochaine vague, et surtout dévaliser Zalando… oh oui
– Pourquoi avoir fait appel à moi, et qu’est-ce que je t’ai apporté dans cette étape de ta vie, si je t’ai apporté quelque chose ?
Tout simplement pour apprendre à me maquiller ! Maintenant j’y ai trouvé autre chose, toi la maquilleuse avec tes crèmes pinceaux et crayons, une confidente à qui j’ai dit étonnamment si simplement des choses qui étaient cachées tout au fond de moi, une confidente, une autre vision de moi en femme, ou pour la première fois depuis tout ce temps je me suis sentie belle en femme, désirable, sexy… un moment de chaleur intense, un moment de complicité… un cocon, un havre de paix ou j’ai pu être Hélène. Sortir avec toi dans la rue, puis oser sortir seule…. Tu m’as rendue heureuse, je n’ai pas souri comme ça depuis si longtemps… Je meurs d’envie de te revoir pour continuer mon petit bazar…. Ma petite histoire… see you soon Jennifer.
En savoir plus sur Transbeauté
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
bonjour je me trouve complètement dans ton histoire. pour l’instant je n’ai franchi le pas comme toi je me contente de m’habiller seule ou avec mon épouse qui est au courant. mais je n’ose pas aller aussi loin qu’elle ne pourrait peut être le supporter. j’adore ce que fait Jennifer. comme je n’arrête pas de le dire c’est une fée.
bienvenue helena c’est un plaisir de lire tes commentaires et de voir ton joli minois
Bonjour,
Je me retrouve aussi dans ton histoire, tu sembles tellement épanouie sur les photos…
J’aime être un homme et vivre en homme, mais devenir une femme de temps en temps me comble au plus haut point même si c’est pas toujours simple…
Quelle chance Hélène tu as de pouvoir partager cela avec la femme qui est dans ta vie !
Jennifer a su te révéler dans un maquillage léger et discret qui te met particulièrement en valeur, tu as la grâce et la sensualité féminine et je te souhaite de vivre pleinement cette envie ponctuelle et qu’elle devienne plus permanente !
Nous autres, en région, n’avons pas cette chance de pouvoir être accompagnée par des personnes comme Jennyfer !
Bises à toutes,
Priscilla
Tout a fait comme moi j’ai des souvenirs lointains de travestissement depui le cp maintenant j’ai soixante ans et toujours l’envie
Bonjour Justine
J ai passėe les soixante ans aussi et tous les jours où cela est possible je suis habillée en femme avec une épouse qui me soutient et participe activement.
Les années passent très vite et il faut éviter les regrets.
Nous allons programmer au printemps une visite chez Jennyfer car j ai hâte de découvrir avec mon épouse ses talents sûr moi malgré 7 heures de route.
Nous avons toutes sensiblement le même parcours.
Transbeautė a transformé mon approche de ma féminité et son acceptation
Merci encore à Jennyfer qui m a fait connaître tous ces témoignages et me sentir moins seule et je suis avec vous en pensées.
Bises à toutes
Maud
Bonjour ,
Au plaisir de vous rencontrer 🙂 .
Jennifer .