Chez Transbeauté, j’accompagne les personnes transgenres et les travestis dans leur exploration de la féminité. Vous avez toutes ce point commun.
Ensuite, votre intimité vous appartient, et c’est elle qui fait toute votre singularité.
Le parcours de Vanessa, 55 ans, ingénieure en Essonne, met en lumière une réalité intime que vivent beaucoup : ce moment subtil où l’on commence à s’autoriser à exister au féminin, dans des contextes de plus en plus personnels, parfois même professionnels.
Parfois, ce chemin croise celui de la parole partagée avec un ou une thérapeute.
Parfois, il commence devant un simple miroir. Vanessa nous partage son cheminement.
Une envie présente depuis toujours
Vanessa : Comme la majorité d’entre nous, je pense : depuis le plus jeune âge. J’essayais les collants de ma maman et les chaussures de mes sœurs. Un peu de maquillage quand j’étais seule.
À l’adolescence, et même jusqu’à il y a quelques années, cela se finissait en désir sexuel. Ensuite, j’avais un sentiment de honte, et du coup je redevenais homme.
Avec le temps, le besoin est devenu plus présent. Cependant, j’ai des activités sportives, musicales (et professionnelles) qui m’obligent encore à vivre majoritairement en homme. Le télétravail me donne toutefois l’occasion d’être moi-même des jours entiers.
Je me sens bien, c’est tout. Je sens que ça doit être comme ça. Mais cela reste déstabilisant à certains moments
Une étape décisive : oser être Vanessa
J’ai eu de gros problèmes de santé en 2020. J’ai dû voir une psy.
Même si ce sujet n’était pas la raison de ma maladie, je lui ai parlé de mon travestissement.
Et du coup, j’ai commencé à aller la voir en Vanessa.
J’ai fait mes vraies premières sorties avec l’ABC, lors de deux repas. Puis, plus le temps passait, plus cela m’a paru facile et naturel.
Ma famille proche le sait, et cela ne pose aucun problème, même s’ils se posent des questions sur jusqu’où je veux aller.
J’aimerais le dire à des amis, mais je sais qu’il ne serait pas bon de le dire à tous.
Quand je sors, je me dis de plus en plus que, tant que je ne suis pas excessive et que je me balade dans des endroits fréquentés, il n’y a pas de raison que cela se passe mal.
Parfois, il y a des regards, mais cela m’indiffère, sachant qu’ils ne me connaissent pas
Et demain, peut-être plus encore
Je me pose souvent la question. Je me demande parfois si je ne voudrais pas faire une transition, mais j’ai du mal à l’imaginer avant la retraite. D’autres fois, je doute…
Je voulais faire une épilation laser intégrale. En attendant, je me contente de la chaleur pulsée.
J’ai déjà fait appel à des maquilleuses. La première fois, en 2017, mais ce ne fut pas un très bon moment car j’étais dans le déni.
J’avais vu le blog de Jennifer, et je cherchais surtout un cours de maquillage car, même si je sors régulièrement maintenant, je ne maîtrise pas encore bien.
J’ai beaucoup apprécié ce moment avec Jennifer. Je vais essayer d’appliquer tous les conseils, même si ce ne sera pas forcément évident.
J’ai bien aimé aussi les critiques, notamment sur mes tenues.
J’espère bien revoir Jennifer.
Je suis arrivée en Vanessa non maquillée et repartie en Vanessa maquillée.
J’en ai profité pour faire un peu de shopping et quelques achats, avec facilité (de toute façon, les vendeuses sont là pour vendre…).
Offre toi un moment pour toi
Merci Vanessa !
Je ne suis pas psy. Je suis une maquilleuse professionnelle
Mais à travers les confidences que l’on me confie, les récits de vie, les moments partagés et le bien-être immédiat que je perçois chez celles qui osent enfin se montrer telles qu’elles sont, je peux affirmer une chose : ces instants font du bien.
Cela ne remplace pas une séance chez un ou une thérapeute, bien sur. Mais ne la compléterait-elle pas ?
Et si, comme Vanessa, tu faisais un pas vers toi-même ? Une séance, une sortie, un moment de reconnexion. Je suis là, à tes côtés.
Jennifer
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