Je vous emmène au cinéma, parce que les films peuvent vraiment faire du bien.
Parfois, on les regarde juste pour s’amuser, se détendre, rire franchement.
Mais d’autres fois, ils nous bouleversent. Ils touchent quelque chose de profond, d’intime, parfois même de réparateur.
Le cinéma peut donner des repères, des mots, et parfois même du courage.
Il permet de se reconnaître, s’identifier, ou simplement de se sentir moins seul·e.
Comme vous le savez — et je devrais le dire plus souvent — ce blog est votre espace :
un lieu de partage, de confiance et de bienveillance, où chacun·e peut trouver des idées, de l’inspiration ou simplement un peu de douceur.
Et pour cette sélection, j’ai eu envie de confier le blog à Sabine, qui partage les mêmes valeurs que moi.
Elle vous propose ici une sélection de films aussi sensible que percutante, autour de la transidentité, du travestissement et du drag.
🎞️ Je lui fais entièrement confiance !
Des films qui questionnent les normes, célèbrent la diversité, et surtout… qui ouvrent des possibles.
Alors… quelle star êtes-vous aujourd’hui ?
Bonjour à toutes
Film en plus : ma nouvelle amie
De François Ozon Avec romain Duris
La folle histoire d’amour sur : YouTube
Bonjour Audrey,
Ce film est intéressant.
Ma nouvelle amie flotte entre travestissement, transidentité et désir, sans jamais vraiment trancher — et c’est à la fois sa force et sa limite.
On peut saluer sa bienveillance, sa poésie et la visibilité qu’il offre à un sujet encore rare.
Mais… le personnage de Romain Duris, interprété par un homme cis, laisse parfois transparaître une représentation un peu maladroite. Virginia semble davantage “jouer” à être une femme que devenir une femme.
Le film reste trop centré sur le regard cis, sur le trouble que suscite la transformation, plutôt que sur l’affirmation de soi. Ozon filme de l’extérieur, avec parfois un léger côté voyeur.
À mes yeux, c’est une œuvre de transition, portée par la curiosité, la sensualité, et une réflexion sur les limites du regard cis face à la féminité.
Avant tout, Ma nouvelle amie est un film sensoriel, plus émotif que militant.
Je souscris à ce commentaire. Ce film est très maladroit à mon avis. Si je ne connaissais pas Ozon, je m’inquièterait d’une certaine transphobie. La représentation que donne Romain Duris est à la limite du supportable pour moi.
Merci Jennifer pour cette belle liste. J’ai vu Girl, qui m’a beaucoup touchée. A voir également la pièce de théâtre : »Drôle de genre » avec Victoria Abril !
Oui, absolument !! C’est mon préféré ! Celui dans lequel je m’identifie le plus
Bonjour,
Le film qui m’a le plus touchée dans cette sélection est « La vie en rose » car il fait resurgir en moi des souvenirs d’enfance.
J’aimerais également suggérer un autre film qui me touche beaucoup : « Il est elle ». Ce film raconte le parcours difficile d’un(e) adolescent(e) transgenre face à sa famille et à la société. Ce film est visible sur TF1.fr.
Merci Sabine pour ta sélection.
Anne-Marie
Merci Anne-Marie pour ton retour.
Le téléfilm » Il est Elle » a surtout le mérite d ‘être interprété par Andréa Furet , véritable actrice trans réelle ! .
Le film reprend un cadre « classique » d acceptation que tu retrouveras dans le Film « Girls » et surtout « The danish Girl « .
Bien à toi
Sabine
Je n’ai pas du tout aimé Emilia Perez. Cela vient sans doute de la forme comédie musicale que je n’aime pas. C’est un genre cinématographique qui ne passe pas chez moi.
The danish girl serait pour moi la référence. On y parle pas de travestissement mais bien de transidentité.
« Certains l’aime chaud » et « Tootsie » sont eux des films sur le travestissement. Évidement pour le premier il y a le génie de Billy Wilder et cette fameuse réplique culte.
J’ajoute à la liste Victor Victoria. dans celui-ci il y une réplique très juste mais que j’ai oublié qui avait beaucoup résonné chez moi.
Je me souviens avoir assisté aux fameuses projections de Rocky Horror le soir à la séance de minuit dans ce cinéma. Une seule projection par semaine en effet.
Dans Victor et Victoria : « Je suis une femme qui fait semblant d’être un homme qui fait semblant d’être une femme » C’est la réplique que tu recherches ?
Non, il faut que je le revoie pour retrouver la réplique.
J’ai vu la plupart de ces films ils sont magnifiques. Emilia Prez merite vraiment le titre d ovni . Bravo pour cet article. Ev
Bonjour, ya une série italienne qui s’appelle prisma qui est à mon sens incroyable
Je rajouterais « Une femme fantastique » un très beau film.
Merci Annick pour effectivement cette pépite ! Oscar du meilleur film étranger en 2018.
« El secretà Del Rio », uen srie dramatique Mexicaine celles qui ont Netflix.
Merci pour toutes ces recommandations. our ma part, j’ai bien apprécié le documentaire de Chantal Poupaud intitulé Crossdresser en 2011.
Camille
Bonjour à toutes,
Merci à Jennifer pour cette idée de partage et à Sabine pour sa sélection 🙂
Beaucoup de ces films font partie de mon « panthéon » personnel.
Pour prolonger la liste, je me permets de vous faire partager ces quelques suggestions, qui me sont venues à l’esprit :
Just like a woman, de Christopher Monger (sur You Tube, comédie pleine d’un charme romantique et délicieusement kitsch)
Les Paradis perdus, d’Hélier Cisterne (terrible court-métrage sur une relation père/fille)
Casa Susanna, de Sébastien Lifshitz (bouleversant documentaire sur une communauté de crossdressers dans les Etats-Unis des années 50-60)
Laurence anyways, de Xavier Dolan (pour moi, un incontournable, avec un incroyable Melvil Poupaud, peut-être sensibilisé à notre cause par le documentaire de sa mère, évoqué plus haut)
Les Nuits d’été, de Mario Fanfani (quand travesti ne rime pas avec bougeoisie)
C’est l’homme, de Noël Herpe (sur Daily motion, film très impressionnant, presque « christique » sur la bêtise et la cruauté humaine)
Bien à vous
Alicia
Merci à vous !
Coucou Alicia,
Merci beaucoup pour ton commentaire, et vraiment merci pour toutes tes suggestions. Je vais regarder ceux que je ne connais pas.
Tu as absolument raison à propos de Casa Susanna. Je regrette sincèrement de ne pas l’avoir mentionné dans l’article.
Le documentaire n’est pas marquant pour son montage ou son rythme… mais il l’est pour son sujet, et surtout pour ce qu’il réveille en nous.
Casa Susanna n’est pas un documentaire qui brille par son montage ou son esthétique.
Le rythme est assez lent, parfois un peu inégal, et la structure narrative peut sembler classique, presque “sage”, pour un sujet aussi fort.
Mais paradoxalement… c’est aussi ce qui lui permet d’être pudique, respectueux, et de laisser la place aux témoignages sans en rajouter.
Il ne cherche pas à « faire du cinéma », il cherche à laisser parler la mémoire — et ça, c’est une vraie force.
Donc techniquement :
montage simple, parfois un peu long …mais au service du propos, choix d’archives pertinent , mise en scène volontairement discrète (je pense)
Ce n’est pas un documentaire “spectaculaire”, c’est un documentaire nécessaire 😉
Il montre à quel point nous pouvons être déterminées à vivre nos vies — même quand tout, absolument tout, nous en empêche.
À cette époque, se travestir ou vivre sa féminité était criminalisé.( arrestation, violence, ruine sociale)
C’était prendre un risque immense…Mais pour certain·es, ( déja !!!) c’était un besoin irrépressible :
une respiration,
un espace pour être soi,
un moment volé à la peur,
ou parfois l’amorce d’un chemin plus long vers une transition.
Quand on pense à ce qu’étaient les années 50-60, on se dit que, oui… à côté de cela, les États-Unis d’aujourd’hui ressemblent presque à un paradis.
(Presque… mais on voit bien le contraste.)
Merci encore pour ton partage, ta sensibilité et tes références.
Encore merci à Jennifer d’accueillir la parole de nous toutes sur son blog 💛
Bien à toi,
Sabine