Laura, travesti : naviguer entre 2 mondes

Naviguer entre deux mondes : un défi pour les travestis et, à un degré différent, pour les personnes transgenres. Un pied dans la vie quotidienne, l'autre dans un univers de féminité assumée. Cela ressemble parfois à une danse délicate sur une corde raide. Chaque pas révèle un peu plus de soi. Laura, que j'ai reçue pour une séance de féminisation chez Transbeauté, vit entre ces deux mondes. Elle navigue avec ambivalence entre son identité masculine publique et sa féminité privée, assumée. Cette dualité peut causer de la confusion, mais aussi et surtout permettre un enrichissement et une diversité personnelle intenses

Naviguer entre deux mondes : un défi pour les travestis et, à un degré différent pour les personnes transgenres.

Un pied dans la vie quotidienne, l’autre dans un univers de féminité assumée. Cela ressemble parfois à une danse délicate sur une corde raide. Chaque pas révèle un peu plus de soi.

Laura, que j’ai reçue pour une séance de féminisation chez Transbeauté, vit entre ces deux mondes.

Elle navigue avec ambivalence entre son identité masculine publique et sa féminité privée, assumée.

Cette dualité peut causer de la confusion, mais aussi et surtout permettre un enrichissement et une diversité personnel intense.

Je me présente, je m'appelle Laura...

Je m’appelle Laura, j’approche de la soixantaine.  Bisexuelle, je vis des années riches et précieuses en ménage avec une femme exceptionnelle en Île-de-France.

Je travaille dans le secteur des services aux entreprises, principalement à Paris et dans les Hauts-de-Seine.

 Une vie professionnelle intense qui ne m’empêche pas de profiter de la vie. J’aime les voyages (New York, Tokyo, Pékin, Kruger Park, …) et la musique, allant régulièrement à des concerts (Depeche Mode, Simple Minds, Moby, …).

J’aime la photographie, les rencontres, les soirées entre amis et vivre un maximum d’expériences (clubs échangistes, saunas bi, naturisme au Cap d’Agde, …).

Quête de Féminité

Ma quête de féminité remonte à loin. Quand j’étais jeune, j’avais un corps gracieux, un visage très féminin et la perception que j’étais un peu différente de ma masculinité. Mais c’était très diffus.

En grandissant, j’aimais me raser le corps et j’imaginais des expériences avec des partenaires du même sexe. J’avais cependant une forte attirance pour les femmes.

Je semblais attirer les hommes, tant au travail que dans ma vie privée. Ce n’est que plus tard, à l’approche de la quarantaine, que ma bisexualité s’est révélée.

Je n’étais pas particulièrement attirée par les hommes, mais j’étais sensible au fait d’être dominée par eux dans l’intimité.

À ce stade, je dirais que j’étais surtout encline à montrer mes caractéristiques physiques plus gay par le rasage du corps, les petites tenues, les shorts moulants, les chemisiers ou t-shirts sexy et les maillots de bain transparents.

J’ai rencontré mon premier mâle alpha dans un sauna près de la gare de Lyon à Paris. Il a été le premier à.. du coup à me sentir une femme à part entière. C’était fou. J’avais trop apprécié, même si c’était le grand saut.

À l’époque, je ne m’habillais pas particulièrement comme une femme.

Je faisais lentement ma mue.

Début du Travestissement, l'élément déclencheur

L’élément déclencheur ? L’envie d’élargir le champ des possibles

Le travestissement est venu un peu plus tard, en 2013. J’avais des relations avec des hommes et je voulais me présenter à eux en tant que femme.

Mais je n’avais pas la garde-robe qui allait avec.

Je l’ai complètement revue pour ressembler un peu plus à la façon dont je me percevais, mais surtout pour la sensation qu’elle me procurait : ressembler à une femme.

Sans choquer ni être ridicule.

Depuis, j’ai eu toute la panoplie de la femme parfaite et sexy (jupes, chemisiers, bas, collants, talons aiguilles, lingerie variée en rouge, noir et blanc, … perruques, bijoux, maquillage, parfums).

Vie Actuelle

Aujourd’hui, cela fait partie de mon identité. Je suis à mi-chemin.

Dire que je l’assume ? Non, pas vraiment.

Je vis des vies parallèles. Hétérosexuelle et homosexuelle. Mais sans jamais quitter un pont comme beaucoup de travestis.

Je suis à la fois mariée et femme. Je ne me travestis pas dans la rue ou en public.

Je le fais surtout pour des soirées coquines, avec d’autres travestis ou des hommes.

Je reconnais que j’ai  un certain succès. J’ai rencontré beaucoup d’hommes et j’ai eu beaucoup d’expériences.

Je suis résolument bisexuelle et femme. Je vis pleinement ma double identité.

 J’aime toujours les femmes avec beaucoup d’attrait.

Réflexions sur l'Avenir

Je ne pense pas aller plus loin dans cette voie. J’aime ma double nature.

J’y trouve un certain confort. Je m’y épanouis.

Paradoxalement, cela m’intéresserait de changer de sexe, mais je ne pense pas que j’oserais.

Être complètement femme est un fantasme. Puissant. Je ne suis pas encore prêt.e.

Je viens de loin et j’accepte déjà beaucoup de ma féminité.

Devenir une femme à part entière est possible, c’est la prochaine étape. Mais qui sait ?

Rencontre avec Jennifer

Laura, rayonnante après une séance de maquillage avec Jennifer, sa maquilleuse experte pour travestis, transsexuelles et transgenres. Ensemble, elles capturent un moment de complicité et de féminité assumée, reflétant la beauté de vivre entre deux mondes avec confiance et élégance.

Rencontrer Jennifer a été précieux. Pour tout dire, je ne pensais pas qu’elle me modifierait à ce point.

Jennifer est une magicienne de la féminisation. J’ai été bluffée par son talent.

Elle maîtrise parfaitement le maquillage et l’art de la photographie, créant des mises en scène qui subliment la féminité de son sujet.

Pour moi, ce fut une expérience inoubliable qui m’a permis de redécouvrir ma part féminine, mise en lumière à travers une série de photos saisissantes.

Aujourd’hui, je partage mes photos avec mes copines qui me redécouvrent.

Avec succès et des envies renouvelées.

Jennifer m’aidera peut-être à passer à l’étape suivante dans mon chemin de femme.

Le mot de la fin par Jennifer

Merci Laura ! 

Laura nous montre qu’il est possible de vivre entre deux mondes avec courage et authenticité. 

Chez Transbeauté, nous comprenons cette ambivalence et les défis qui l’accompagnent.

Quel que soit le désir de féminisation, nous accompagnons tou·te·s nos client·e·s avec bienveillance. 

Nous mettons l’accent sur l’exploration et la personnalisation de la féminité de chacun·e. 

Chez Transbeauté, chaque personne trouve un environnement sûr et accueillant pour exprimer pleinement son identité. Ensemble, nous transformons votre quête d’identité en une véritable force

 

Jennifer


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5 thoughts on “Laura, travesti : naviguer entre 2 mondes

  • Jennifer est une experte et je dois l’avouer très au-delà de tout ce que je pouvais imaginer au départ. C’est un de nos trésors, que je souhaite voir toucher les étoiles si ce n’est déjà fait. Comme nos médaillé.e.s d’or … de ces mois de juillet-août 2024. Elle en collectionnerait bien + de 3. Meilleure maquilleuse (+1) … meilleure mise en valeur en photographie (+1) … meilleure coach de féminisation (+1 )
    Avec toute mon affection
    Laura

  • Soyons maintenant plus sérieuse après les messages affligeants de ces deux dragueurs.
    Ce témoignage montre toute la diversité des situations et des préférences. Je suis presque l’exact contraire. Quelques différences.
    Je vais aller aussi loin que possible dans mon aventure, y compris chirurgicalement. A vrai dire j’ai presque totalement terminé le parcours qui me conduit à un statut de femme transgenre aussi abouti que possible.
    A mesure de l’avancement de ce parcours j’ai toujours assumé les choses, que ce soit la simple vie courante ou des aspects plus intellectuels ou encore administratif
    Ce type de situation que j’appelais « l’entre deux » lorsque j’y étais contrainte pour des raisons matérielles, m’ a été très inconfortable. Elle m’a même gênée pour mon travail d’orthophonie à une époque. Dès lors j’ai décidé d’aller plus vite pour sortir de là au plus vite.
    Le plus vite possible j’ai voulu vivre au grand jour et surtout pas cachée.
    Être complètement femme n’a jamais été un fantasme mais une nécessité. C’était la seule possibilité pour accéder à la plénitude, je l’ai compris très vite. Une plénitude jamais connus avant.
    Je n’ai aucun intérêt pour les rencontres a motivations sexuelles avec d’autres travestis. Lorsque cela existe c’est cohérent avec une homosexualité latente ou avec une bisexualité qui peut être assumée ou non.
    Le « se sentir femme » je ne connais pas, je ne l’ai que rarement éprouvé. Ce sentiment, dont je ne conteste pas la réalité ressentie, est provoqué par des éléments extérieurs (c’est le cas ici). Cela n’a jamais été mon propos. J’ai été beaucoup plus sensible au fait, au contraire, d’extirper de moi, de me débarrasser de tout ce qui me ramenait à la masculinité. C’est finalement presque l’inverse.
    pas de jugement ici mais le constat d’une extrême diversité.

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