Il y a encore, chez de nombreuses personnes, une certaine appréhension autour du travestissement.
C’est quelque chose que j’ai déjà observé au studio : certaines clientes arrivent avec le sourire, d’autres avec un mélange de joie et de peur, et parfois même avec l’impression d’oser quelque chose de “trop”.
(Et je le comprends, et je le respecte.)
Ce n’est pas étonnant. La société a longtemps véhiculé des clichés qui bloquent, qui font hésiter, ou qui rendent ce moment plus lourd qu’il ne devrait l’être.
Alors j’ai eu envie de reprendre les choses simplement, comme je le fais en séance : avec douceur, sans jugement et sans chercher à influencer qui que ce soit.
Juste en apportant quelques repères, en rassurant, et en répondant aux questions qui reviennent le plus souvent.
Parce qu’au fond, beaucoup de ces inquiétudes sont nourries par des idées reçues.
Et parfois, il suffit juste d’un peu de clarté pour souffler et prendre confiance.
Travesti·e et forces de l’ordre : comment réagir lors d’un contrôle ?
Il arrive que certaines personnes hésitent à se féminiser parce qu’elles ont peur d’être jugées… ou simplement d’être surprises par un contrôle de police.
C’est une inquiétude que je peux deviner, surtout lorsque je vous propose de repartir au volant de votre voiture après une séance de féminisation.
Alors je préfère le dire simplement : être travesti·e n’a rien d’illégal.
Si tu es contrôlé·e :
présente calmement ta pièce d’identité ou ton permis de conduire,
tu n’as pas à expliquer ton maquillage ou ta tenue,
en cas de remarque déplacée, note le matricule de l’agent,
et n’hésite pas à signaler l’incident si besoin.
Les forces de l’ordre sont désormais formées aux questions de genre et de discrimination.
Tu es dans ton droit, complètement.
5 idées reçues qui entretiennent la peur
Parce que les peurs naissent souvent d’idées reçues, j’ai envie de faire le point sur celles que l’on peut observer le plus souvent… Elles reviennent encore et encore, ce qui est normal : on a tou·tes grandi avec des croyances qui ne nous appartenaient pas.
Alors voyons-les une par une.
1. “Se travestir, c’est être homosexuel.”
Non.
L’orientation sexuelle n’a rien à voir avec l’expression de genre.
On peut être hétéro, homo, bi, pan… ou ne pas vouloir se définir du tout.
Ce que tu éprouves, ce que tu aimes, ce que tu portes : ce sont trois choses totalement différentes.
Et même si tu es homosexuel et que tu te travestis… qu’est-ce que ça change ?
Ce n’est pas un problème non plus.
La seule chose qui compte, c’est ton confort intérieur.
2. “Se travestir, c’est vouloir changer de sexe.”
C’est une confusion très fréquente.
Certaines personnes se féminisent pour explorer une autre facette d’elles-mêmes.
D’autres parce qu’elles trouvent ça apaisant, joyeux, ou simplement joli.
Et d’autres encore parce qu’elles sont transgenres et avancent dans un parcours personnel. C’est même une nécessité.
Chaque histoire est unique.
Et il n’y a pas une seule bonne façon de se découvrir.
👉 Si tu veux comprendre la différence entre transgenre et travesti, je t’invite à lire mon article dédié
C’est souvent une lecture qui clarifie beaucoup de choses.
3. “Le travestissement est une maladie.”
Non.
Cette croyance est ancienne, et elle a disparu depuis longtemps.
L’OMS Organisation Mondiale de la Santé ne considère plus ces vécus comme pathologiques : on parle d’identité, de ressenti, de façon d’exister, pas de maladie.
En 2009 la France a été l un des premiers au Monde à le reconnaitre.
Ce qui fait souffrir les gens, ce n’est pas leur expression de genre…
Ce sont les jugements, les interdits, la peur de décevoir ou d’être mal vu·e.
Le problème n’est jamais dans la personne, mais dans le regard qu’on porte sur elle.
4. “C’est honteux, pervers ou ridicule.”
Ces mots sont les restes d’une époque où tout ce qui sortait de la norme dérangeait.
Aujourd’hui, on sait que ce n’est ni une provocation, ni un acte déplacé.
C’est simplement une manière de s’exprimer.
Quand tu te féminises, tu n’es pas en train de vouloir choquer qui que ce soit.
Tu explores une autre dimension de toi-même, tu prends du plaisir à exister différemment, et ça n’appartient qu’à toi.
Il n’y a rien de honteux dans le fait de se chercher, de se transformer, de s’embellir ou de se sentir vivant·e.
5. “Un travesti ne peut pas être un bon parent.”
Faux.
Et même assez illogique quand on y réfléchit.
Ce qu’on porte n’a jamais défini notre capacité à aimer, protéger, éduquer, rassurer ou transmettre des valeurs.
Je vois régulièrement des hommes qui se féminisent et qui témoignent d’une tendresse immense, d’une stabilité exemplaire et d’une grande générosité.
Certains me parlent aussi du fait qu’ils sont parents, et d’autres l’expriment dans des témoignages que l’on peut retrouver sur mon blog.
La féminisation ne retire rien à l’amour que l’on peut donner.Ça ferait longtemps que ça se saurait si c’était un problème.
Conclusion : plus de douceur, moins de peur
Le travestissement n’a rien de scandaleux.
C’est un espace d’expression, un moment pour souffler, un moyen d’être soi-même autrement.
En 2025, 2026… et pour toujours, il est temps d’en finir avec les clichés et les angoisses.
Et si tu te reconnais dans ces lignes, n’oublie jamais : tu n’es pas seul·e.
Chez Transbeauté, je suis là pour t’aider à trouver la féminité qui te ressemble — à ton rythme, toujours avec bienveillance.
Jennifer
Pour aller plus loin sur le sujet : https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/plan-national-pour-legalite-contre-la-haine-et-les-discriminations-anti-lgbt-2023-2026
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